Mes visites dans les Alpes Maritimes

ANTIBES - Le Fort Carré - Journées du Patrimoine (1)

Samedi 20/09/2014

Je souhaitais me rendre au Fort Carré par le bus, un bus gratuit de la ville n°13. Mais le bus ne passait pas. J'y suis donc allée à pied, en suivant le port. je suis quand même partie à pied de mon avenue Wilson à Juan-Les-Pins, et je ne trouverai pas un bus de toute la journée. Aller et retour.. à pied !  

Le fort Carré est un fort militaire construit sous le règne d'Henri II au xvie siècle. Le fort se situe sur la presqu'île Saint-Roch à Antibes, au bord de la route du bord de mer et est construit sur un rocher s'élevant à 26 mètres au-dessus de la mer.

Ce bâtiment défensif était autrefois une tour circulaire construite en 1550 sur le site de la chapelle Saint-Laurent. L'ouvrage est perfectionné sous les directives de Vauban et adapté à l'évolution des techniques militaires de siège et celle des armes à feu. Le Fort est aujourd'hui classé Monument Historique et abrite un musée.

Il est bâti sur un rocher culminant à 26 m au-dessus de la Méditerranée, longtemps point stratégique du système défensif français, le Fort-Carré a pris sa forme définitive au fil des siècles. Après avoir abrité quelques installations romaines, puis une antique chapelle devenue tour de garde, le site fut fortifié vers 1550, sous le règne de Henri II. En 1567, quatre bastions vinrent compléter cet ensemble défensif très opportunément appelé "Bonnet carré", auquel Vauban apporta par la suite de nombreux aménagements.




Je pars en longeant le Port. Une belle promenade. 



J'ai dépassé le stade.


Le Fort Carré offre en outre une balade exceptionnelle au milieu des essences méditerranéennes. La colline sur laquelle il est érigé abrite aujourd'hui un véritable écosystème, renfermant de nombreuses espèces animales et végétales représentatives du milieu méditerranéen.
J'ai sous les yeux un panorama sublime sur la côte.



Voilà le chemin qui monte vers le Fort.



Heureusement je m'étais bien chaussée.








Des toilettes (sur le chemin. je n'y suis pas allée.)

Les toilettes !

Histoire

Le Fort Carré fut construit mi-XVI siècle sous Henri II par monsieur de Saint-Rémy. Deux personnages ont été désignés : François de Mandon de Saint-Rémy et Jean de Renaud de Saint-Rémy, tous les deux ayant des attaches avec Saint-Rémy-de-Provence. Jean de Saint-Rémy a construit la Tour Saint-Laurent autour de laquelle s'est développé le Fort carré. Il a été légèrement retouché à la fin xviie siècle sous Louis XIV par Vauban.

Au XVI ème siècle, la Provence appartient au Royaume de France tandis que le Comté de Nice dépend du Duché de Savoie, la frontière se situant au niveau du fleuve du Var. Les tensions entre le Royaume de France et le Duché de Savoie sont dues à l'alliance de ce dernier avec l'Espagne des Habsbourg. Durant les guerres d'Italie, les Espagnols mettent Antibes à sac, en 1524 et 1536, montrant la fragilité de cette région.

Le Sud-Est de la Provence est donc une zone de frontière que les rois de France fortifient dès le règne de François Ier. Henri II décide la construction du Fort Carré, sur un emplacement stratégique : le bâtiment est une sentinelle, permettant, par son point de vue panoramique, de surveiller la frontière avec le Duché de Savoie.

La construction

On a longtemps attribué la construction du Fort Carré à François de Mandon de Saint-Rémy qui se faisait appeler Monsieur de Saint-Rémy. De fait, l'ingénieur militaire qui a construit le premier Fort Carré est Jean de Renaud de Saint-Rémy lui aussi appelé Monsieur de Saint-Rémy. Tous deux venaient de Saint-Rémy-de-Provence. Jean de Renaud était d'ailleurs « sieur de Saint-Rémy », et la famille des Renaud de Saint-Rémy a sa propre chapelle, à l'intérieur de la collégiale Saint-Martin. Cette appellation commune aux deux hommes a conduit à une erreur sur l'attribution des remparts de Saint-Paul-de-Vence à la fin du xixe siècle, en faisant de Henri-François de Madon, le concepteur de ces remparts.

La chapelle Saint-Laurent, qui se trouvait sur la colline, fut détruite à cette occasion pour céder la place au bâtiment militaire et le nom de Saint-Laurent fut conservé pour la tour centrale du Fort Carré qui porte encore, aujourd'hui, le nom de « Tour Saint-Laurent ».

La construction commence par celle de la Tour Saint-Laurent, un donjon tronqué reprenant le plan des «torrionne» italiens. C'est un bâtiment annulaire, qui entoure une cour de 23 mètres de diamètre, avec des embrasures à l'extérieur. Sa partie haute est armée de 6 canons protégés par un mur de 4 mètres d'épaisseur.

À la fin de la construction de la tour, on s'est aperçu que l'ouvrage ne pourrait pas résister en cas de siège important. Entre 1544 et 1546, le roi François Ier donne des lettres de commission, à Jean de Saint-Rémy, pour étudier les fortifications de Provence. Il applique, au bâtiment existant les principes de la fortification bastionnée, comme il l'a fait pour les remparts de Saint-Paul-de-Vence. Il a ajouté 4 bastions effilés permettant d'y placer 21 canons. L'accès à l'intérieur du bâtiment est encore médiéval, avec une porte perchée placée sous le feu des orillons.

La construction du Fort Carré n'a laissé aucun plan ni aucune archive réelle. Les différents éléments, recueillis dans les ouvrages postérieurs, s'accordent à situer le début des travaux au début des années 1550, probablement en 1553.

L'ensemble de l'édifice est achevé et opérationnel en 15852.

La fonction défensive

L'utilisation du fort Carré en tant que bâtiment de défense s'étale plus de trois siècles. En dehors de son rôle de surveillance et de dissuasion, le Fort Carré a été attaqué à deux reprises :

– en 1591, durant les guerres de religion, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie fait une percée en Provence et prend la place forte d'Antibes sans avoir besoin de combattre. L'armée française lancée par Henri IV à la reconquête de Provence fait le siège d'Antibes et de son fort en 1592. Le Duc d'Epernon qui mène le siège finit par reprendre la ville et le fort. C'est la seule et unique prise militaire connue du Fort Carré ;

– en 1746/1747, durant la guerre de Succession d'Autriche, le Fort Carré et Antibes sont bombardés par l'artillerie austro-sarde et la flotte anglaise, mais la place forte tient le siège.

L'intervention de Vauban

Vauban n'est que très peu intervenu sur le Fort Carré. Visitant Antibes dans les années 1680, il dresse plusieurs plans et établit une liste de travaux à réaliser pour les défenses d'Antibes, de son port, et du Fort Carré. Il confie, à l'ingénieur Antoine de Niquet, la tâche de superviser ces travaux. Concernant le Fort Carré, peu de ces travaux ont été effectivement menés à bien. On citera notamment une réfection générale des équipements afin d'assurer un meilleur confort des troupes, ainsi que la création des défenses extérieures. La silhouette du bâtiment n'a pas été modifiée par Vauban. La forme actuelle du Fort Carré est demeurée, à peu de choses près, celle qu'il avait déjà au xvie siècle.

Le déclassement militaire

Le XIX ème siècle marque un tournant avec le rattachement de Nice à la France en 1860 ainsi qu'une modification importante de l'armement qui rendent le Fort Carré obsolète. La place forte d'Antibes et le Fort Carré sont déclassés à la fin du xixe siècle, entraînant ainsi l’arasement des remparts de la ville. Dernière utilisation dans un cadre militaire, durant la seconde guerre mondiale, le Fort Carré a servi durant l'occupation, de Centre de rassemblement des étrangers pour toutes les Alpes-Maritimes.

Les écoles de sport militaire

Le site du fort Carré avec son stade construit en 1920 et les casernes Reille accueille au xxe siècle plusieurs écoles à vocation sportive et militaire.

La restauration

Entre 1979 et 1985, le Fort Carré est restauré par les bénévoles du Club du Vieux Manoir. Travaillant pendant les vacances de printemps et d'été, les adolescents du club restaurent les façades, les toitures, créent un accès... permettant ainsi la visite du bâtiment.

L'ouverture au Public

Propriété de la Ville d'Antibes depuis 1997, le Fort Carré est ouvert au public depuis 1998.

Classé au titre des monuments historiques par arrêtés successifs des 7 novembre 1906 et 20 août 1913, modifiés par décrets des 17 octobre 1937 et 19 octobre 1976.
Wikipedia
J'arrive







La visite
On ne peut visiter qu'accompagné d'une guide. C'est le week-end du Patrimoine. Les visites durent 20 mn seulement et s'enchaînent. C'est très, très court, beaucoup trop court. En temps normal, les visites sont juste un peu plus longues, 30 mn, encore beaucoup trop court... On ne peut pas visiter seul.  
J'ai su qu'il existe des visites plus longues une fois par mois, de 1h 30, mais à condition de s'inscrire dans un groupe auprès de l'administration du Fort.











































La chapelle Saint Laurent du XVIII ème siècle






Au centre, un puits qui date du 16 ème siècle.





Le monument Le Poilu (1927)
Dédié aux 254 Antibois morts pour la France lors de la Première Guerre Mondiale.





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