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ANTIBES - Le long des remparts

Les remparts d’Antibes qui ceinturent la vieille ville, son marché et, dominant la mer, le musée Picasso, exceptionnel.



Une ville qui s'est protégée

Les grandes invasions vont amener le repli de la ville sur le rocher, à l'intérieur des remparts, et l'abandon des villas situés la campagne environnante.

En l'absence de documents, il est difficile de dater la construction de l'enceinte. Seuls les vestiges permettent d'en définir approximativement le tracé. Ils permettent de vérifier que les fortifications d'Antibes représentées sur un plan dont on peut supposer qu'il a été fait après 1592, date de la fin de la reprise des remparts médiévaux par les Grimaldi d'Antibes, et 1608, date du rachat de la seigneurie et du château d'Antibes par Henri IV et du début des travaux des fortifications bastionnées d'Antibes, sont bien construites sur des bases antiques.




Le rempart antique a été étudié par H. Bazin, en 18867. La partie la mieux conservée se trouve au sud-ouest avec la tour d'angle appelée la Tourraque qui peut se voir sur le plan de 1608, et la porte de l'Orme avec ses deux tours saillantes en demi-cercle.

L'enceinte gréco-romaine est une fortification probablement construite dans l'antiquité tardive. Les éléments romains doivent dater du 3 ème siècle, probablement sur des bases grecques pouvant remonter au 3 ème siècle avant J.-C. Des fouilles plus récentes ont fait apparaître un élément de courtine le long de la mer, côté est. H. Bazin supposait que d'autres portes et d'autres tours existaient qui auraient été détruites avant 1608 mais dont il avait vu les fondations dans les dépendances du château Grimaldi.

Porte de l'Orme



Le plan de 1608 montrait des tours à côté de la porte de l'Orme. Les tours antiques ont été entretenues et renforcées pendant le Moyen Âge pour défendre la vieille ville et le château Grimaldi.

Antibes est situé dans une zone avec peu de ressources en eau. Les Romains avaient construit deux aqueducs pour alimenter la ville en eau. Des citernes romaines ont été trouvées entre le château Grimaldi et la cathédrale.

Ville frontière avec le comté de Nice, Antibes subit au XVIe siècle de nouveaux assauts venus de diverses armées européennes, notamment celles de Charles Quint. Suite à ces attaques, Henri II entreprend alors d’importants travaux de fortifications d’Antibes, notamment l’édification du Fort Carré, qui se poursuivront sous Louis XIV qui charge Vauban de terminer le fort et les remparts. Ce renforcement des défenses d’Antibes aura toute leur utilité lors du siège de la ville par les Autrichiens au XVIIIe siècle.

Je suis partie de la Plage du Ponteil.














J'arrive au Bastion Saint-André qui abrite le Musée d'Archéologie d'Antibes.

Bastion Saint-André

Des douze bastions qui se trouvaient sur les remparts d’Antibes, seul subsiste le bastion Saint-André. Les murailles sont d'une épaisseur de trois mètres. Gardien des vestiges terrestres et sous-marins de l'antique Antipolis, le bastion est désormais le siège du musée d'archéologie, qui abrite l'ensemble des collections mises à jour lors des fouilles de la ville et de ses fonds marins.

Construit par Vauban en 1698 comme ouvrage défensif lors du conflit qui opposait le Royaume de France au comté de Nice, le bastion Saint-André est constitué de deux galeries voûtées en briques surmontées d’une vaste terrasse dallée. L’édifice est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1930. L’histoire de la Collection commence au XVe siècle avec la découverte et la publication de plusieurs inscriptions gallo-romaines dont la stèle de l’enfant Septentrion.





Je longe la mer.


























Dans ma vue, la plage de la Gravette.














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Fifi Canari a dit…

Absolument superbes photos. Mille bravos !
Philippe